La FORF participe à Journée mondiale des Jeunes (JMJ)

                 Le samedi 24 mars 2018, la FORF a été invitée à la Journée mondiale des Jeunes (JMJ) par la Pastorale universitaire de l’Archidiocèse de Port-au-Prince. À l’occasion, le directeur adjoint Allenby Augustin et le responsable de communication Jean-Philippe Étienne se sont rendus à l’auditorium des Sœurs Salésiennes de Thorland (Carrefour) où se tenait une grande activité réunissant près de 2000 jeunes autour de conférences et prestations culturelles.

Père Frantzy Petit-Homme, responsable de la pastorale de Port-au-Prince

Odette Roy Fombrun, invitée d’honneur, ne pouvant être présente en la circonstance, a délégué M. Étienne pour la lecture de son message aux jeunes.

La FORF a profité de cette opportunité pour proposer aux jeunes présents le dernier ouvrage d’Odette Roy Fombrun, Morale civique et Éducation à la citoyenneté. 115 exemplaires ont été vendus.

 

Ci-dessous, le message d’Odette Roy Fombrun aux jeunes à l’occasion du JMJ.

 

 

 

MESSAGE ORF À CARREFOUR LE SAMEDI 24 MARS 2018

Si je prends la parole, c’est invitée par le père Frantzy, toujours dynamique et convaincant.

Jeunesse d’Haïti ! M ap salye nou tankou peyizan lakay te montre m salye. Mwen di nou : « ONÈ ! » N ap reponn mwen : « RESPÈ ! »

WI ! Pou peyi a vanse nan lapè, fòk Ayisyen salye yonn lòt ak ONÈ RESPÈ !

Se konsa nou va rive DYALOGE pase san DYALÒG pa genyen demokrasi, pa gen devlopman pou Ayiti.

JEUNESSE D’HAÏTI ! Puisque vous êtes l’avenir de notre pays, quel héritage recevez-vous que vous aurez à défendre ? Comment est notre pays aujourd’hui ?

Hélas ! Pour le monde entier, Haïti est le seul pays pauvre de l’Amérique, son seul PMA. Sa capitale n’a plus de palais, plus de cathédrale, plus de magasins, mais des marchés de rue…

On l’appelle pays fatras. Il est un pays mendiant et dépendant. Après MINUSTAH et MINUAH, nous avons un corps de l’ONU pour contrôler le comportement de notre gouvernement.

Pourquoi sommes nous tombés si bas ? Sans aucun doute : par manque d’éducation civique. Nous ne respectons pas les lois. Nous sommes incapables de DIALOGUER, alors que le dialogue est la base de la Démocratie.

          Dessalines et Pétion avaient dialogué avant de lancer la guerre de l’Indépendance et ils nous ont laissé le message L’UNION FAIT LA FORCE dont nous ne tenons pas du tout compte. Nous nous disputons au lieu de nous mettre ensemble pour exploiter nos immenses richesses naturelles, culturelles et surtout historiques vu que nous avons une HISTOIRE UNIQUE. Il nous suffit de construire.

          L’absence d’éducation civique nous a fait descendre au point que le Sénat de la République avait dû fermer ses portes parce que nos pères conscrits n’arrivaient pas à dialoguer.

…      Yo mande m si okenn gouvènman pa janm prezante Ayiti bèl ? Nan vi pa m sa fèt 2 fwa : sou prezidan Estimé ak sou prezidan Magloire. Prezidan Estimé te selebre bisantnè kreyasyon vil Pòtoprens. Nou te vin genyen yon bèl kapital ki te resevwa reprezantan tout gwo peyi ak atis toupatou nan Théâtre de Verdure, nan bèl pwomnad Bisantnè nou dwe refè.

          Pour Magloire c’était l’euphorie. Notre président était reçu à la Maison-Blanche par le président américain. Il a été invité à dormir dans le lit du grand président Abraham Lincoln.

          En ce temps-là, Haïti était admirée et respectée partout dans le monde. Notre économie était en hausse et les touristes affluaient. Vwazen te vin pran poul.

Comment sommes-nous sortis de si haut pour tomber si bas ? Encore une fois, par manque d’éducation civique. Aujourd’hui, pour vous, jeunes Haïtiens, c’est un défi à relever.

          Pour vous aider à le relever, Jean-Philippe Étienne et moi avons composé ce petit livret d’éducation à la citoyenneté qui n’est pas un livre de leçons. Il présente des cas à discuter. Ak ti liv sila a nou va aprann dyaloge, nou va aprann koute sa lòt la gen pou di, nou va aprann respekte lwa lamajorite. Liv franse a pare, li la. Liv kreyòl la vanse pare.

          L’heure a sonné pour moi de vous convaincre que votre lutte, vos combats doivent avoir en vue de mettre Haïti à la place que je pense être la sienne, ce que je répète sans cesse pour que l’Haïtien arrive à en faire le but majeur de ses projets, de ses combats : « HAÏTI, CENTRE HISTORIQUE ET CULTUREL DE LA CARAÏBE. »

Je vous invite à répéter avec moi :

« HAÏTI, CENTRE HISTORIQUE ET CULTUREL DE LA CARAÏBE. »

 

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